L’addiction, dépendance à une substance ou à une activité (sexe, jeu, …), serait-elle finalement une fatalité liée à la race humaine ? En d’autres termes, notre corps (en l’occurrence notre cerveau) est-il conditionné pour céder à la dépendance ?
Pascal le disait déjà : « tout homme, et cela est sans exception, cherche à être heureux ». La substance ou l’activité qui vont générer une dépendance provoquent tout d’abord une sensation de plaisir.
En fait, la substance ou l’activité vont interférer avec des neurotransmetteurs ou leurs récepteurs, ce qui entraîne des modifications dans les transmissions synaptiques des aires cérébrales. Du coup, les réponses électrochimiques que fait notre cerveau lors de la consommation en cause vont provoquer une libération de molécules de dopamine, de sérotonine ou de stimuler les récepteurs aux molécules endogènes. Or, cette stimulation, si elle est récurrente, va activer le circuit plaisir-récompense (association « pavlovienne » entre la substance/ le comportement et une sensation de bien-être) et provoquer une réduction de la production naturelle d’endorphines. Dès lors, le plaisir et/ou l’insensibilité ne peuvent plus être procurés par le corps mais dépendent de l’apport extérieur de la substance ou du comportement. La consommation accrue va entraîner une tolérance accrue, puis une insensibilité accrue qui va obliger à consommer toujours plus et installer un état de manque en cas de sevrage.
Les réseaux du cerveau finissent par être totalement perturbés avec un besoin en permanence inassouvi de plaisir couplé à des émotions négatives (anxiété, angoisse,…) et à des symptômes physiques désagréables en cas de consommation insuffisante. De recherche du plaisir on passe à la seule recherche du soulagement. Comme enfin la plasticité synaptique (intégration de nouvelles informations par le biais d’une réorganisation des neurones) est modifiée, les souvenirs liés à la consommation sont modifiés de manière à conduire à un renouvellement de la consommation. Celle-ci va encore être plus désirée par la reconnaissance de stimuli extérieurs qui sont associés systématiquement à la consommation (ex : café/cigarette, arrivée à la maison/verre d’alcool), au point de se confondre avec elle et d’activer la libération de molécules de dopamine avant même la consommation de la substance ou du comportement et accroître l’impatience du consommateur.
On le voit, trois mécanismes comportementaux sont mis en place lors de l’installation d’une addiction :
- Une motivation positive : la recherche du plaisir
- Une motivation négative : la recherche du soulagement
- Une perte de contrôle : la consommation en augmentation constante
Tout le travail de thérapie consistera à démonter ces trois mécanismes pour enrayer la consommation ou le comportement en le dissociant du plaisir et du soulagement. Pour cela, il faut intervenir autant sur le plan purement physiologique que sur le plan psychologique : béquilles chimiques, groupes de parole, placebo et reconquête de l’estime de soi, …
Mais l’élément déterminant, indispensable, incontournable : la motivation de l’individu. Peu importent les rechutes, les embûches, si l’individu le veut vraiment, il est possible de trouver les ressources pour s’arracher à la dépendance. Notamment dans le cerveau…
Si vous souhaitez avoir plus d’informations sur le traitement des addictions comme par exemple l’alcoolisme ou arrêter de fumer, notamment par l’hypnose Ericksonienne ou par la PNL, vous pouvez vous rendre sur la page contact ou prendre rendez-vous à mon cabinet de thérapie à Versailles